Bonjour Tcha,
Je souhaiterais apporter quelques informations au texte concernant le karaté, sans faire de polémiques.
Okinawa, plus précisément la province de Chûzan, dirigée par le roi Satto, débuta ses relations commerciales avec l'Empire du Milieu dès 1372, puis noua des relations tributaires dès 1392. Cette relation se vit officialiser par l'établissement d'une communauté chinoise sur l'île de Kuninda/Kume, proche de Naha.
C'est le roi okinawaïen Shô Shin, qui en 1422, interdit le port des armes, en fait cette interdiction ne fut qu'une sévère restriction. Pour des besoins de police et de sûreté, la classe des Pîchin ("samurai" d'Okinawa), chargée des affaires policières et de justice était autorisée à posséder des armes, sous surveillance stricte.
De cette époque commença le développement du combat avec des outils agraires et dans une moindre mesure le combat à mains nues (on fait plus mal avec une arme, tout autant qu'on se fait moins mal avec une arme).
En 1609, le clan des Satsuma reçut la permission de l'empereur Tokugawa Ieyasu d'envahir et de prendre le contrôle du royaume insulaire de Ryû-kyû.
Cette invasion servait un triple but pour Tokugawa : détourner la soif de combat et de victoire des samurai de Satsuma, établir une "zone tampon" face à la pression des marchands Européens, de plus en plus forte et se réserver un accès aux cultures étrangères (c'est d'ailleurs de cette époque que date l'introduction via Ryû-kyû du Shamisen).
Les Satsuma maintinrent la restriction des armes, des documents attestent que les détenteurs d'armes recevaient l'autorisation de faire entretenir leurs sabres dans les forges de cette seule province.
En ce qui concerne les trois villes/styles de "tûdi/ti" (ancètre du karate), Naha-di, Sui-di Tumai-di, (Naha-te,Shuri-te, Tomari-te), cela faisait plus référence à des lieux de pratiques qu'à de véritables styles. Des kata de tels "ti" se retrouvent dans d'autres, des experts chinois associés à tel "ti" se retrouvent dans d'autres etc.
En fait, ces trois villes étaient le lieu de débarquement et stationnement des missions tributaires chinoises.
À Naha, débarquaient les divers commerçants et artisans, ceux-ci, pour de raisons de sécurité, étaient accompagnés par des experts du combat chinois. Dés les premiers temps, il est possible que certains, mais rien, en raison de l'absence de preuves écrites, aient pus transmettre des techniques, mais dans une certaine mesure.
À Shuri et Tomari, résidaient les missions politiques. Tomari était le port de débarquement du château royal d'Okinawa. Là aussi, des transmissions ont pus avoir lieu dès une époque avancée, mais rien ne l'atteste formellement.
En revanche, ce qui est certain, c'est que des techniques et surtout des principes de combat propres à une certaine région de Chine sont apparus dans ces villes à partir de certaines dates, on peut avancer les années 1850.
Les commerçants débarquaient donc à Naha et étaient principalement issus de la région du Fujian, donc du Sud de la Chine. Les politiques débarquaient à Tomari, certains y séjournaient, tandis que d'autres résidaient au Tenshi-kan, bâtiment spécial