traducteur

 
Vidéos

Articles

Fermer Articles

Fermer Généralités

Fermer Portrait et personnage

Fermer Sabre et coupes

Articles suite

Fermer A vos plumes...

Fermer Livres et documentations

Fermer Ryu, école, technique

Fermer Thé japonais

Fermer Zen et samouraï

Fermer karate traditionnel

Base de données
Connexion...
 Liste des membres Membres : 281

Votre pseudo :

Mot de passe :

[ Mot de passe perdu ? ]


[ Devenir membre ]


  Membre en ligne :
  Anonymes en ligne : 50

Total visites Total visites: 1485684  

Webmaster - Infos
Dialoguer par Skype
Recherche



Paris/Tokyo
Portrait et personnage - Miyamoto Musashi: génie ou mystificateur

Miyamoto Musashi a toujours été pour moi un personnage étrange, hors du commun. Anticonformiste par nature et par choix, Musashi  reste pourtant l’exemple du sabreur le plus populaire du monde. Beaucoup ne le connaissent que par des ouvrages romancés sur sa vie et ses exploits mais peu semblent s’intéresser à sa vraie nature et sa véritable ambition. Au vu des écrits souvent affabulés ou légendaires j’ai désiré connaître la part de réalité et les buts réels de sa quête.

Cet article se compose de commentaires et de réflexions personnels sur la réalité historique du personnage au travers de mes lectures et des informations recueillies pendant les recherches.

En guise d’introduction je voudrais signaler que les livres La pierre et le sabre et Une parfaite Lumière de Yoshikawa sont des romans et non une biographie historique. Ils ne peuvent donc pas être une référence ou un modèle historique sur M. Musashi. Sans pour autant dénigrer ces deux romans je peux vous dire que c’est grâce à ces deux livres que j’ai découvert le personnage de M. Musashi au début des années 80.

Plus tard c’est dans la pratique en Ken-jutsu que ce personnage à recroisé ma vie avec la lecture de son ouvrage Traité des 5 roues ou Gorin-no-sho . Je dois avouer que cette première lecture a été difficile sur plusieurs points. Cet ouvrage m’a paru hermétique et déconcertant. Je ne divulguerai pas l’auteur de la traduction mais il va de soit que le traducteur avait de meilleures connaissances en japonais qu’en techniques de sabre.

Laissant mon ego de coté j’ai supposé que je n’avais pas encore suffisamment de pratique pour essayer de comprendre un temps soit peu ce Gorin-no-sho . Il m’a fallu beaucoup de temps pour que je puisse enfin disposer d’une traduction digne de qualité et une pratique plus assidue en Ken pour que j’essaye de relire cet ouvrage et que je pose les véritables questions.

•Comment le Traité des 5 roues est-il parvenu jusqu’à nous ?

•Qui était Miyamoto Musashi en réalité et quelles sont les parts de légende et de véracité vis à vis de son parcours ?

•Pourquoi son école est-elle si peu pratiquée ?

•Pourquoi ce sabreur si invincible n’a-t-il pas été plus reconnu par les éminences politiques et guerrières de son époque ?

-A t-il été un sabreur génial ou un génial opportuniste ?

 

Musashis.jpg

Hokuei Musashi Drawing 2 Swords, ca. 1830 Woodblock Print, 14.5 x 10 Inches

 

Je tiens à remercier Kenji Tokitsu pour avoir écrit son livre sur Miyamoto Musashi maître de sabre japonais du XVII siècle. C’est grâce à son livre que j’ai pu répondre en partie à certaines de mes questions et me faire une opinion personnelle sur ce fameux sabreur. A mon avis la meilleure traduction actuellement publiée est celle de Kenji Tokitsu. Son ouvrage a le mérite d’être technique et clair, les références solides et les commentaires sensés et réfléchis. Ses atouts sont multiples, Kenji Tokitsu est avant tout un émérite pratiquant martial pluridisciplinaire de nationalité japonaise. Il connaît très bien la mentalité occidentale grâce à son grand intérêt pour les sciences humaines et les études sociologiques. Son cursus lui a valu plusieurs thèses universitaires dont notamment:Etude sur le rôle et les transformations de la culture traditionnelle dans la Société Japonaise contemporaine, Thèse de doctorat en Sociologie, Université Paris V 1982. Les arts martiaux Japonais : le Karaté, structures, techniques et modes de transmission traditionnels et contemporains, Rapport de recherche pour M.I.R. et Ministère de la Jeunesse et des Sports, Paris 1984.
 Et pour finir il suffit de lire ses nombreuses publications sur les arts martiaux pour comprendre la qualité et le sérieux de kenji Tokitsu.Miyamoto Musashi, maître de sabre japonais du XVIIe siècle - le mythe et la réalité, l’oeuvre et son influence, Thèse de Doctorat en Langue et Civilisation Orientales, Université Paris VII 1993.

 



Le personnage M.MUSASHI

Comment était physiquement ce fameux Musashi ? Selon certaines sources japonaises il devait être plus grand que la normale et d’une grande force physique.

Une particularité supplémentaire de taille il semble avoir été gaucher.

Musashi a su tirer partie de cet inconvénient. En effet être gaucher pour un sabreur n’était pas un avantage sauf pour les techniques à deux sabres. Je reviendrai plus tard sur l’atout d’être gaucher pour Musashi.

A cause d’un maladie de peau contractée pendant son enfance son visage était grêlé et désagréable à regarder.

Il semble que, conscient de son désavantage de physionomie M.Musashi n’ait pas voulu améliorer son image corporel, au contraire il ne concéda pas à la mode de la coiffure traditionnelle du samouraï et portait les cheveux dépeignés et une barbe hirsute.

Et pour couronner le tout on prétend qu’il n’aurait jamais pris de bain de sa vie ! une hétérodoxie pour l’époque.

Bref cette apparence extérieure négligée s’avèrera être un handicap pour son ambition de devenir l’instructeur du shogun et faire reconnaître son style.

 

 

 

Mais revenons au personnage, vraisemblablement il n’existe pas de renseignement historique stipulant que M.Musashi ait eu une descendance. Dans ces conditions, difficile d’avoir une transmission filiale de sa ryu.

Toujours en quête de perfectionnement Musashi passa la plus grande partie de sa vie en voyage (musha-shugyo), cela n’aida pas Musashi à concevoir une descendance.

Le désirait- il vraiment ? Quoi qu’il en soit c’est par un autre moyen courant à l’époque qu’il résolut ce problème de parenté.

Il adopta deux jeunes garçons vers l’année 1617, le premier qui fut plus tard appelé par le seigneur Honda Nakatsukasa Taiyû: Miyamoto Mikinosuke et le second appelé Iori . Miyamoto Mikinosuke (âgé d’environ 14 ans) ne semble pas avoir été un fils pour Musashi mais davantage un élève et surtout un « investissement » pour parvenir à réaliser son ambition.

Selon certaines sources Musashi ne s’employa à éduquer Miyamoto Mikinosuke que pendant quelques années (4 ans) puis il le mit au service du seigneur Honda Nakatsukasa Taiyû, un personnage influent dans l’entourage du Shogun.

Mais c’était sans compter sur le junshi. Il s’agissait d’un acte de loyauté ultime ou le vassal suivait son seigneur dans la mort. A la mort de Honda Nakatsukasa Taiyû en 1626 Mikinosuke se donna la mort par seppuku.

Il semblerait que Iori, quoi que sabreur émérite ne pu égaler l’ascension sociale et l’honorabilité de son défunt frère.

 

 

 

Un coup d’épée dans l’eau pourM.Musashi. L’histoire est parfois bien ingrate pour les hommes d’exceptions.

Je me suis demandé pourquoi autant de célébrité post mortem pour ce sabreur non reconnu par le pouvoir de son époque.

Le personnage est plus notoire que son art du sabre. On parle beaucoup trop de ses victoires en duels ( aucun duel de perdu ?) mais peu de sa technique de combat au sabre.

Une soixantaine de duels avant l’âge de trente ans dixit M.Musashi, c’est une très bonne performance pour l’époque mais la particularité de M.Musashi c’est que ces duels n’étaient pas uniquement contre des sabreurs.

En effet sa technique était si efficace qu’il pouvait se battre contre des experts en sabre mais aussi contre des experts en Bo (bâton), en Yari (lance), en Kusari gama (faucille avec une chaîne terminée par un poids en acier).

Pourquoi autant de maestria dans sa technique ?

 

 

Parlons des duels des Miyamoto Musashi, plus tôt de sa stratégie si personnelle employée pour ses duels.

Après avoir lu les récits de ses duels plusieurs commentaires me viennent à l’esprit:

·En premier lieu que le nombre de duels gagnés est proche des 100%, incroyable pour cette époque aussi troublé. Une moyenne de deux par mois pendant sa période d’âge de vingt à trente ans.

·Ensuite la diversité en arme des adversaires et leur niveau technique. Si certains étaient honorables, d’autres étaient de très bons experts dans leur domaine et même les meilleurs experts dans leur discipline.

·Enfin et surtout la manière dont Miyamoto Musashi a su vaincre ces duellistes, rien à voir avec le code d’honneur et les us et coutumes du XVII siècle.

 

Etre expert en sabre pour l’époque était un sacré fardeau car les nombreuses ryu de Ken abondaient, et la course à la suprématie en sabre obligeait les élèves expérimentés des différentes ryu à se provoquer en duel les contre les autres.

Miyamoto Musashi acceptait en plus de ces duels en Ken d’autres duels avec des experts en Bo, en Naginata, Yari….

Vaste quête et grande ambition !

Si grande que je me pose la question sur son but final ?

Gagner le plus grand nombre de duels possible, qu’importe la manière le but était de prouver que sa technique à deux sabres et la meilleure ?

Hum… c’est une hypothèse à retenir si l’on étudie d’un peu plus près les différentes stratégies employées lors de ses duels.

 

Prenons quelques exemples :

Pour son premier duel il n’avait que treize ans, on pourrait croire que son âge devait être un désavantage et bien pas du tout, je pense au contraire que son jeune âge à été un atout majeur dans ce duel.

Son adversaire se nommait Arima Kihei adepte de l’école Shintô-ryu . Elève expérimenté il parcourait le Japon (usha-shugyom) pour parfaire son expérience.

Il fut grandement étonné qu’un gamin de treize ans réponde à son duel, sans appartenance à une ryu de Ken prestigieuse ou reconnue, qui plus est protégé par un moine .

Agacé et blessé dans son honneur il ne demanda pourtant que des excuses public. En effet battre en duel un gamin de treize ans n’était pasun acte digne d’un sabreur de sa valeur, au contraire cela aurait pu être un accroc à sa réputation.

Cependant Miyamoto Musashi ne voulu pas présenter ses excuses au contriare il avait la ferme intention d’en découdre avec ce sabreur.

Selon le récit rapporté dans le Hyôhô senshi denki, Arima Kihei n’eut pas le choix car Musashi au lieu de s’excuser l’attaqua sans crier gare avec un bokken !

Arima Kihei dégaina son wakizashi et lança une contre attaque à mi distance. Musashi contra cette riposte en se baissant brusquement, fit une projection et frappa entre les yeux (avec son bokken) son adversaire qui mourut.

Bien des interrogations me viennent à l’esprit.

-Comment un gamin de treize ans puisse battre un sabreur comme Arima Kihei ? Certes il devait être un sabreur moyen mais qui avait cependant une certaine expérience en duel, effectuer le usha-shugyom n’était pas donné à tout le monde.

-A t’il sous estimer son adversaire qui pour lui ne représentait qu’un garçon insolent sans danger réel ?

 

 

-A t’il était abusé par le moine qui s’occupait de Musashi en l’écoutant ? En effet le moine supplia Arima Kihei de ne pas accepter ce duel et de bien vouloir recevoir les plus plates excuses de ce galopin sans expérience ?

 

·Comment Musashi a t’il pu effectuer cette technique de projection d’épaule sachant que c’est lui qui effectua la première attaque avec son bokken ? Selon le récit détaillé duHyôhô senshi denki Musashi aurait réussi à parer la contre attaque du wakizashi en effectuant une projection (en se baissant sous son adversaire et en passant sa main sous les jambes d’Arima pour le projeter par dessus son épaule). Ensuite il aurait ramassé son bokken ! et frappait entre les yeux son adversaire avant que celui ci se relève ?

Stratégie ou coup de chance ?

Génie ou esprit diabolique sans scrupule ?

Peut être tous ces paramètres à la fois ?

 

 

 

Pour ma part le duel le plus improbable fut le deuxième entre Muso Gonnosuke Katsuyoshi et Musashi.

En effet selon certaines sources il y aurait eu deux duels. Le premier gagné par le sabreur M.Musashi, puis le deuxième perdu par M.Musashi !

Hors selon la majorité des bibliographies de Miyamoto Musashi il n‘aurait jamais perdu un seul duel.

Hum……comme toujours difficile de connaître la réalité tant la légende entoure les exploits de M.Musashi.

Nous avons le Nitenki (Toyoda Seigô), le Honcho Bugei Koden, l e Jodo Kyoshi ainsi que le kaijô monogatari qui relatent le récit du premier duel mais rien sur le second.

Ce récit est aussi relaté dans un livre contemporain : l’ Épée Et Esprit: Traditions classiques de guerrier du Japon, volume 2 édité par Diane Skoss.

Mais rien sur le deuxième. A t’il vraiment eu lieu ? Les seuls récits sont ceux apportés par les ryu de Jo-Do et de Jo-Jutsu .

Vous pouvez lire le récit de ces deux duels dans http://www.lebujutsu.net/articles.php?lng=fr&pg=411

Muso Gonnosuke Katsuyoshi était pour l’époque un expert renommé en arts martiaux (Bu-Jutsu), en effet il avait étudié le Tenshin Shoden Katori Shinto-ryu, le Shinto Muso-ryu et le Kashima Jikishinkage-ryu.

Comme Musashi il parcourait le Japon (musha-shugyo) afin de parfaire sa maîtrise, on dit qu’il n’avait encore jamais perdu aucun duel avant de rencontrer M.Musashi.

Si l’on peut considérer le premier duel comme historique, le deuxième serait plus une légende pour apporter de la crédibilité historique au Jo-Jutsu de la Shinto Muso-ryu.

Que peut on en retenir ? que le deuxième duel n’est peut être, qu’une légende mais aussi que la technique de Jo (bâton court) avait évolué notamment contre des attaques à deux sabres.

Ce deuxième duel hypothétique fait il partie de la légende de Musashi ou de l’école de jodo de Muso Gonnosuke Katsuyoshi ? Qu’importe on retiendra une beau récit d’action entre deux excellents combattants.

Le duel le plus technique en dehors des duels sabres contre sabres fut pour ma part celui contreShishido Baikin raconté par Yoshida.

En effet c’est sur ce duel que l’on a la preuve du génie inventif de Musashi.

Shishido Baikin était expert en kusari-gama. Une arme redoutable très difficile à combattre de part son attaque imprévisible (chaîne ou faucille ?).

Selon les sources de Yoshida Musashi réussi à battre son adversaire grâce à son esprit inventif et sa perception innée du combat.

On peut penser que jamais auparavant Musashi n’avait déjà combattu contre un kusari-gama.

Cette arme est très efficace contre un sabreur même avec un sabreur à deux sabres.

La chaîne est toujours en mouvement prête à être lancée et la faucille, ensuite disposée à couper…

Le génie de Musashi est ici mis en évidence grâce à sa fameuse technique de gyaku-nito!

En effet prendre le sabre long dans la main gauche et le sabre court dans la main droite à du rendre Shishido Baikin on ne peut plus perplexe et désorienté.

En effet quel sabre attraper avec sa chaîne sans que l’autre le pourfend ?

Et pourquoi ce sabre court tournoie autour de la tête de ce sabreur à la même cadence que ma chaîne ?

Beaucoup trop de questions pour être sanshin !

Il faut savoir qu’un duel contre un kusari-gama est quasiment fatale, dans le meilleur des cas il y a blessures graves sinon c’est la mort.

A ce stade la première attaque ne doit pas être lancée à la légère pour le sabreur, pas de seconde chance.

Mais à cette instant c’est le porteur de kusari-gama qui est en difficulté, il recule…. au même instant le sabre court se plante dans sa poitrine. Par quel sortilège ce sabre court me tue ? pas le temps de comprendre le deuxième sabre de Musashi le pourfend et c’est le noir pour l’éternité.

Shishido Baikin mort ne pourra jamais comprendre que Musashi a lancé son sabre court pour l’atteindre en pleine poitrine et qu’ensuite il l’acheva avec son katana.

Cette technique sortant de l’ordinaire vient du fait que Musashi était aussi un expert en jitte, arme qui peut aussi ce lancer.

On la nomme sanshin tô.

Lancer son sabre court !!! il fallait le faire car le sabre court n’est pas une arme de jet. Sa forme et son équilibrage sont un handicap pour le lancer juste ; De plus la distance entre le sabre court et l’adversaire doit être très précis, car trop près il n’y a pas suffisamment de force et risque d’être touché par l’adversaire, et trop loin la trajectoire en courbe à peut de chance d’aller sur l’adversaire.

C’est la version de Yoshida que je préfère retenir, il y en a d’autres mais elles ont en commun le fait que Musashi utilisa son sabre comme une arme de jet.

Fin de cette partie

 


Date de création : 19/12/2005 @ 21:06
Dernière modification : 29/08/2009 @ 10:48
Catégorie : Portrait et personnage
Page lue 2539 fois


Imprimer l'article Imprimer l'article

Réactions à cet article


Réaction n°8 

par Danny le 29/06/2006 @ 22:38

Bonjour Takezo,

Merci de m'avoir répondu. Au sujet de l'incapacité des gens à avoir une réponse claire sur l'enseignement de Miyamoto Musashi je suis aussi tout à fait d'accord. En réalité, j'ai déjà fait des démarches pour connaître un club de Niten et je me suis arrêté un an dans un club traditionnel, mais ayant lu le traîté des cinq roues et en étant passioné, cela me frustre de pratiquer dans une autre école, avec deux mains sur le sabre; j'ai l'impression de perdre du temps. Aussi il m'arrive de pratiquer seul quelques enseignements que j'ai cru comprendre du traîté, je sens cependant un grand manque.

Je te serai vraiment reconnaissant si tu pouvais me conseiller sur des clubs dans la région parisienne ou encore des exercices à pratiquer seul toi qui es un pratiquant de cette école.

Merci


Réaction n°7 

par takezoniten le 26/06/2006 @ 23:06

Bonjour Danny
Pour être honnête, tu vas avoir les mêmes difficutés que beaucoup de personnes très intéressées par l'école de Miyamoto Musashi.Tout d'abord il faut que tu saches que tu peux exclure la totalité des club pratiquants le kendo, car aucune ne pratique le sabre comme l'indique Musashi, car leur recherche est très différente des arts martiaux correspondant au sabre traditionnel, et d'autre part tu seras très mal vu car dans les clubs de kendo ils n'aiment pas que l'on pratique autre chose que l'école Ito.
Sous des dehors aimable et très courtois,( courtoisie de façade) ne t'attends pas à être accueilli les bras ouverts.
Il te sera même expliqué par certains pratiquants que l'école de Musashi ne vaut rien. N'en crois rien, et reste imperturbable. Je peux en te l'assurer, tout sera fait pour te dévier de ta route.
Il te reste bien sure les écoles traditionnelles, mais là, il se pose d'autres problèmes.Tout d'abord il faut trouver un véritable pratiquant de l'école Nito, c'est à dire quelqu'un qui pratique non seulement la technique correctement,
c'est à dire conforme à ce qu'a écrit Musashi, mais aussi le combat en armure pour forger ton corps au combat et tes perceptions face à un autre combattant, et c'est bien là toute la difficulté, car tu risques de trouver beaucoup d'écoles se disant faire partie de cette mouvance, faisant de beaux discourts, ayant de grandes théories, s'habillant avec de beaux vêtements pour ressembler à de grands samourais, et pour pouvoir rêver l'espace de quelques instants.
Cela ressemble plus souvent à des sectes qu'a des véritables pratiquants. Mais là n'est pas l'essentiel.
L'école Nito est tout autre chose.Si tu lis le livre sur Miyamoto Musashi écrit par Tokitsu sensei très profondément, et de multiples fois, en essayant d'en comprendre tous les aspects profonds, tu pourras ensuite
envisager sérieusement de faire un choix en connaissance de cause, liant peut être plusieur école pour t'approcher le plus possible de ta recherche, et pour combler le vide de chacune d'elles. Si tu décides de pratiquer avec une école traditionnelle, tu devras surement aller dans une autre pour pratiquer le combat, et vice versa.Il faut savoir qu'il n'y a pas de vraie progression sans ces deux aspects. Si certains te disent  le contraire, c'est souvent pour masquer leur propre incapacité dans un de ces  2
domaines. Si tu lis le Gorin No Sho de Miyamoto Musashi, tu comprendras tout cela très simplement. Tu verras aussi que tout les pratiquants de kenjutsu et de kendo  connaissent  le Maitre, mais  uniquement  par le nom. Je t'encourage  à te plonger  dans cette  voie,  car elle est extraordinaire si tu t'accroches. Je ne voudrais pas t'induire en erreur en t'indiquant un club, je pense que tu dois choisir ta voie seul, et par ce fait tu commences déjà à forger ton esprit.
Bon courage
Un pratiquant Hyoho Niten Ichi Ryu 

Takezo

 

Réaction n°6 

par Danny le 24/06/2006 @ 15:27

Bonjour, cet article est très interressant, à quand la suite (surtout avec les duels de la maturité)?

Par rapport à la faible représentativité de l'école Niten sur Paris cela me frustre beaucoup, en effet, j'aimerai connaître un club qui enseigne le style de Musashi. Si vous avez des adresses ou des conseils pour pratiquer ce style ça me ferait vraiment plaisir. Salutations


Réaction n°5 

par Takezo le 11/05/2006 @ 02:09

bonjour Fréderic

Tu as raison, le combat avec deux lames de diverses longueurs existe depuis très longtemps dans diverses pays, dont l'Europe en générale.Il est vrai aussi que le portugal à gardée encore aujourd'hui des écoles ou l'on enseigne le maniement de l'epée et de la dague. Au Japon plusieurs autres écoles de Kenjutsu que l'école Nito se servent de deux sabres, et parfois très différemment de l'école de Miyamoto Musashi, et pour n'en citer qu'une
il sagit de l'école Kaishin Ryu issue de l'école Nen Ryu dirigé actuellement par la maitre Kuroda tetsuan. La renommé de l'école Hyoho Niten Ichi Ryu est surtout la fait de son fondateur et de sa dextérité au combat.C'est aussi parce qu'il a porté au plus haut le combat de sabres j'usqu'au niveau de l'art.
Une autre particularité de l'école de Miyamoto Musashi,
c'est qu'il est possible encore aujourd'hui pour celui qui
a envie de pratiquer son école, de le faire en s'appuyant
sur son oeuvre écrite, qui n'est qu'un condensé de ses pensées et expérience au combat.

Takezo

Réaction n°4 

par frederic le 10/05/2006 @ 10:54

concernant l'art de combattre aux deux sabres de musashi, j'ai appris, il y a a peu prés deux mois, certaines choses interessantes, mème derangeantes, de la part d'un 7eme dan de iaido et kenjustu :

1 : musashi n'a rien inventé : l'art du combat a deux sabres existait avant lui

2 : les japonais o­nt "piqué" l'utilisation des deux sabres aux portugais quand ils les o­nt vus aves leur rapière et je ne sais plus quelle lame ( donc deux lames ) au moment de leur première rencontre avec eux  vers le milieu du 16ème siècle.

bon, pour moi malgré tout musashi est certainement le plus grand sabreur de tous les temps et je conserve de coté le "merveilleux" livre de k. tokitsu sur lui.

cependant, ne nous faisons pas " mener en bateau" en ce qui concerne certains aspects du bujutsu et du japon en géneral ?

DébutPrécédent [ 1 2 ] SuivantFin
Publicité

^ Haut ^